Traumatisme crânien grave : aspects épidémiologique clinique et pronostic

Auteurs

  • Abdoulaye TOURE Service d'Anesthésie Réanimation, Hôpital National Ignace-Deen, Conakry, Guinée

Mots-clés :

Traumatisme crânien grave, Epidémiologique Prise en charge Pronostic

Résumé

Objectif : L’objectif de cette étude était d’évaluer le profil épidémiologique, clinique et évolutif des traumatismes crâniens graves (TCG) au Service de Réanimation Polyvalente de l’hôpital National Ignace Deen.
Patients et Méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective de type descriptive d’une durée de 2 ans allant du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018 réalisée au service de Réanimation polyvalente de l’Hôpital National Ignace Deen.
Ont été inclus tous les patients admis pour traumatisme crânien grave (TCG) avec un score de Glasgow inférieur ou égal à 8 au service de Réanimation polyvalente de l’Hôpital National Ignace Deen.
Résultats : Durant la période d’étude nous avons colligés 138 cas de TCG soit 21,5 %. L’âge moyen de nos patients était 32 ± 18 ans. On notait une prédominance masculine avec 98 cas (71%) et un sex-ratio de 2,4. Le mécanisme de l’accident était dominé par les moto-piétons à 31,1%. On ne notait aucun cas de mode de transport par le SAMU ni d’ambulance médicalisée. A l’admission le score de Glasgow moyen était de 5,6 ± 2,1 et un p value < 0,0001. 75 (54,3 %), 44 (58,6%) patients avaient réalisés cela dans un intervalle de 96 à 120 heures avec un p = 0,032. Les lésions cérébrales étaient dominées par hématomes sous duraux avec 19 cas (19,7%) suivi de 14 cas (18,6%) de fracture crânio-faciale et un p value = 0,63. Les patients qui avaient plus de trois ACSOS était 83 (60,1%) et 39 (59,3%) avaient un mauvais pronostic avec un p = 0,043. 65 patients étaient décédés soit 47,10% avec d’une durée d’hospitalisation moyenne à 18 ± 5 jours avec un p value <0,001.
Conclusion : Les traumatismes crâniens graves constituent une urgence médico-chirurgicale et représentent un problème majeur de santé publique. Les AVP sont la principale cause. Les sujets jeunes étaient les plus touchés avec une prédominance masculine. Le retard dans la réalisation des examens paracliniques notamment le scanner cérébral et l’absence de ventilation mécanique sont les facteurs de mortalités dans la prise en charge des traumatisés crâniens graves.

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Publiée

23-12-2019

Comment citer

TOURE, A. (2019). Traumatisme crânien grave : aspects épidémiologique clinique et pronostic. Journal De Neurologie, Neurochirurgie Et Psychiatrie, 2(19), 60–65. Consulté à l’adresse https://www.jnnpguinee.com/index.php/acceuil/article/view/21

Numéro

Rubrique

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